Singulière Jeunesse
Ce matin, j’ai vu passer une ombre
Elle courait prendre son train
Recelant sa fierté sous son pas félin
Ma jeunesse était pareille à cette ombre
Ai je pensé
Mais j’ai vite réalisé
Dans le vitrail de la réalité
Que ma singulière jeunesse s’en est allée
Je l’ai vu passée
Comme une feuille qui se sèche à la brise ;
Qui tourbillonne, tombe et se fane avec les années
J’ai regardé cette feuille chiffonnée
Elle reflétait dans son miroir
Le voyage de ses belles années
Simple moment d’égarement
Elle a errée quelques instants
Dans le vent de mes vingt ans
Samiel