Je ne suis qu'une Pierre parmi les Pierres.
Je suis arrivé en étranger et j'ai voyagé.
Tel un postulant de la cité je suis venu explorer
L’obscur labyrinthe de la vérité, les yeux voilés.
J’étais un Prétendant pour remuer la pierre de ma chair
Et devenir un humble bâtisseur du temple humain
J’ai revêtu mon tablier blanc sous la lumière de Jakin
J'ai vu l'étoile flamboyante, et j'ai fait le signe.
Je suis une pierre parmi les pierres!
Pierre éclairée par le soleil humain.
Dans un silence respectueux j’ai écouté les autres pierres.
Dans la recherche de la perfection avec courage et conviction
Sur ce chemin J’ai cherché la première celle de l’artiste venu de Tyr
Celle qui portait le sceau de Salomon
Celle où est incrustée le poème d’Hiram
Le poème des hommes éclairés sous le soleil de l’orient.
Pointe de mon tablier baissé, les voyages ont continués
De l’orient à l’occident j’ai cherché l’universalité
Mais Je ne suis qu’une humble pierre parmi les pierres.
Cimentée dans le vivat semper de mes frères.
Puis est venu le temps du compas et de l’équerre.
Le temps de l’ouvrier ayant la joie d’ouvrir la fenêtre de l’occident.
A ma place, debout et à l'ordre, j'ai travaillé de mon mieux.
Je me suis lié dans l’espace et le temps, heureux de servir à ma place
Dans cette étoile vespérale des constructeurs du monde
J’ai ressenti les vibrations d’un cœur empli d’une joie profonde
Accompagnée d’une douceur porteuse d’un moment merveilleux.
Moment où se trame l’éternel en chambre du milieu.
J’ai combattu les trahisons des souffleurs de bougies emplies de vitriol
Venus empoisonner le mercure du calice humaniste
Je suis entré dans la chaine d’union aux maillons de pierre de mes Frères
Pour ranimer l’idéal de la société Humaine, et des valeurs Républicaine
Assis sur les colonnes, je contemple mes Frères dans le Silence de leur cœur
souffler les braises du feu de leur labeur, pour ranimer l’idéal de la société Humaine
Du nord au Sud
Que chaque pierre soit le souvenir d’une autre pierre.
Je ne suis qu’un humble frère
Samiel